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46° 12' 29.3" N - 077° 42' 05.5" O, Outaouais, MRC Pontiac, Rapides-des-Joachims (Municipalité), chemin Dumoine, rivière des Outaouais, le samedi 6 août 2005. Photo Rapides_des_Joachims_003_950.

Nichole Ouellette
présente

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Rivière des Outaouais

Depuis sa source au lac des Outaouais jusqu'à sa décharge dans le lac des Deux Montagnes, la rivière des Outaouais parcourt plus de 1 100 km dont plus de la moitié entre le Québec et l'Ontario.


46° 42' 45.5" N - 079° 05' 59.1" O, Abitibi-Témiscamingue, MRC Témiscamingue, Témiscaming (Ville), rivière des Outaouais, en amont du pont à la frontière entre le Québec et l'Ontario. Photo Temiscaming_004_800_300.

Le segment de l'Outaouais entre les lacs des Quinze et Témiscamingue porte le nom de Rapides des Quinze. La plus ancienne dénomination que l'on relève pour la rivière des Outaouais est Kitchisipi, orthographiée aussi Kitchisippi et Katche-sippi, signifiant grande rivière.


Samuel de Champlain

Samuel de Champlain, qui remonte le cours de l'Outaouais jusqu'à l'île aux Allumettes en 1613, la nomme Rivière du Nord. C'est ainsi que certains aventuriers identifiaient ce cours d'eau qui menait vers les régions à l'ouest du continent. Pendant ce même voyage, Champlain lui donne également le nom de Rivière des Algommequins (c'est-à-dire des Algonquins) ; ces derniers habitaient l'île aux Allumettes. En 1619, Champlain la désigne sous le nom de Grande Rivière, qui est une adaptation de la dénomination amérindienne Kitchisipi.

Rivière des Outaouais ou des Hurons ou des Prairies apparaît sur la carte de Bernou, en 1680. Ottawa et Outaouais forment des doublets phonétiques et morphologiques remontant au même prototype, vraisemblablement à Ondoutaoüaheronnon.

La Relation des Jésuites, pour 1667, rapporte que « Les Outaoüacs prétendent que la grande rivière leur appartient, & qu'aucune nation n'y peut naviguer, sans leur consentement ; c'est pour cela que tous ceux qui vont en traite aux François quoique fort différents de nation, portent le nom général d'Outaoüacs, sous les auspices desquels ils font ce voyage. L'ancienne demeure des Outaoüacs, estoit un quartier du Lac des Hurons ». Le Manuel des Indiens du Canada (1915) ajoute que la rivière que les Outaouais parcoururent fréquemment et qu'ils furent les premiers, parmi les tribus de l'Ouest, à descendre pour venir traiter avec les Français, tire son nom des Outaouais. On s'entend généralement pour dire que le nom Outaouais provient de l'algonquin adawe, signifiant acheter et vendre.


45° 51' 00" N - 077° 04' 00" O, Outaouais, MRC Pontiac, L'Isle-aux-Allumettes (Municipalité), Chapeau (Municipalité de village), R. R. 4, Boire's camping, rivière des Outaouais, le samedi 6 août 2005. Photo L_Isle_aux_Allumettes_005_800_300.

Dans les premiers temps de la tradition et aussi pendant la période historique, ces Amérindiens étaient considérés chez leurs voisins comme des commerçants et des trafiquants d'une tribu à l'autre, d'où ce nom qu'on leur décerna. Dans un rapport du père J. Hanipaux, jésuite, transmis à l'écrivain Joseph Tassé, en 1869, portant sur l'état actuel des Outaouais de l'île Manitoulin, en Ontario, il est précisé que ces tribus algiques ne savent pas d'où vient leur nom ni ce qu'il signifie. Il est bon de rappeler qu'au moins deux autres significations sont parfois avancées pour expliquer cette appellation : selon certains, notamment le père Joseph-Étienne Guinard, Outaouais est l'évolution du mot autochtone ottew ou ottiwa qui voudrait dire bouillir ; suivant d'autres dont l'historien J.-B.-A. Ferland, ce mot signifierait plutôt ceux qui ont des oreilles. Il serait issu de la pratique, encore suivie en certains lieux, de se fendre l'oreille depuis le haut jusqu'au bas, et d'y insérer des bandes de peau ou d'étoffe ; cette opération rendait les oreilles très grandes.


45º 26' 33,7" N - 074º 06' 09,9" O, Montérégie, MRC Vaudreuil-Soulanges, Hudson, lac des Deux Montagnes, dernière section de la rivière des Outaouais avant d'atteindre la section alluviale du fleuve Saint-Laurent, sur un bateau passeur de la Traverse d’Oka. Le lundi 19 août 2002, photo Hudson_20020819_11_800_300.

Il convient d'ajouter quelques mots sur l'ancienneté de la forme graphique Outaouais. Dans une note intitulée Outaoua publiée en 1898, le chroniqueur Benjamin Sulte affirme que l'orthographe Outaouais et sa terminaison en -ais n'est pas antérieure au début du XIXe siècle : « Ceux qui ont inventé l'orthographe Outaouais ne se sont pas donné la peine d'étudier les auteurs du dix-septième siècle, familiers avec la nation des Outaouas et les peuples qui l'entouraient[...]. La première trace que je rencontre de l'épellation Outaouais paraît avoir été inspirée par M. Jacques Viger. » Contrairement à ce que cet auteur soutient, cette graphie est en réalité beaucoup plus ancienne puisqu'on la rencontre dans plusieurs documents du XVIIe siècle. Le journal du chevalier de Troyes de 1686, et la carte de Deshayes de 1695, indiquent respectivement « Chemin des Outaouais » et « R. des Outaouais ». Au XVIIIe siècle, sous le Régime français, les attestations de l'orthographe Outaouais sont très nombreuses. Il y a eu une grande variété d'orthographes pour ce mot. Le Manuel des Indiens du Canada (1915) indique plus de cent vingt manières différentes d'orthographier ce mot amérindien, du XVIIe au XIXe siècle, et il en existe certainement plusieurs autres.

On retrouve, notamment, les graphies Ottiwa, Ottawas, Outaouas, Outaouaks, Ottowak, Ottaouets, Andatawak, Andatahouots. Ce cours d'eau fut aussi désigné sous le nom de Rivière des Prairies, lequel identifie encore le couloir fluvial situé entre l'île Jésus et l'île de Montréal. En outre, plusieurs noms furent attribués à des segments, élargissements et chenaux de la rivière dont, notamment, Rivière Creuse, Rivière Mataouan, Pasapikaikanik Sipi, appellation algonquine signifiant la rivière où le roc est coupé. De par sa situation frontalière, les Ontariens lui donnent le nom officiel anglais d'Ottawa River.

La rivière prête aussi son identification à une immense région administrative du Québec, soit l'Outaouais.

Texte extrait de :

Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté (Cédérom multimédia). Commission de toponymie du Québec. Les Publications du Québec, Micro-Intel 1997.

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le samedi 4 novembre 2006
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