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48° 30' 08" N - 64° 10' 07" N, île Bonaventure, Parc national de l' Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, du sentier des Mousses, la deuxième plus grande colonie de fous de Bassan au monde, le golfe Saint-Laurent (la mer), le jeudi 29 juin 1995, photo Ile_Bonaventure_950629_07a_1024.
Nichole Ouellette
présente

Animaux

Art de vivre au Québec

Chant de marin

Le 31 du mois d'août

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CHRONIQUE HEBDOMADAIRE

Papier peint
Fous de Bassan à l'île Bonaventure

Les margats

Les « margats » sont magnifiques (fous de Bassan) ; nous leur donnons ce nom, car en mer ces oiseaux sont perpétuellement à la recherche de nourriture et avalent des quantités phénoménales de poissons. On fait allusion à des gamins qui piaillent toujours en réclamant quelque chose à manger. C'est aussi le nom que l'on donne aux mousses sur les chalutiers et aux garçonnets dans le vieux Boulogne.

Ces oiseaux ont un regard particulier, bleu acier et dur, perçant, et ils sont en mesure de repérer un poisson jusqu'à 15 mètres de profondeur et de se laisser tomber dessus en plongeant. Dès qu'ils sont sous l'eau, ils nagent pour l'atteindre. Ils remontent et l'avalent tout rond. Puis ils repartent à la recherche du suivant, comme des gosses insatiables qui font bouche de tout ce qui passe à leur portée jusqu'à rendre.

Certaines fois, nous leur jetions d'énormes chinchards ; il fallait voir comme ils les retournaient avec le bec pour les engloutir dans le bon sens des nageoires épineuses.

C'est un spectacle superbe que de les voir tournoyer à 20 mètres de la mer et partir de côté en refermant progressivement les ailes, pénétrer la surface sans une éclaboussure, et remonter quelques minutes plus tard, un poisson en travers du bec.

Quand les eaux sont claires, par vent de nord, on les voit nager sous l'eau ; c'est splendide. Ils ne sont que grâce dans les airs, tournoyant autour du navire dans l'attente du virage (remontée du chalut) ; mais combien de fois, dans les bourrasques de neige, ne les a-t-on pas vu tomber sur le pont par dizaines.

À partir de cet instant, ils deviennent comme infirmes, patauds, incapables de prendre leur envol. Il faut alors les attraper (ou plutôt tenter de le faire) avec précautions, car ils sont très agressifs et capables de vous percer la main de leur puissant bec. Nous les prenions par les bouts d'ailes pour les catapulter chez eux.

À la saison du hareng, ils plongeaient sur le chalut et s'étranglaient dans les mailles, perdus, noyés ; mon « père de mousse » confectionnait des blagues à tabac avec les pattes.

Patrice Delval, pêcheur
Boulogne-sur-Mer, France,
courriel, le lundi 3 septembre 2001

Animaux

Papiers peints


le lundi 5 juin 2000
le jeudi 13 décembre 2001 - le samedi 28 juillet 2012
constante mouvance de mes paysages intérieurs

 
mémoires enracinées dans le Québec du XIXe siècle, ramifiées dans le XXIe
 
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des richesses végétales naturelles
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